This is a French translation of our Season 1 comic “The Real John Grey” and its accompanying commentary, by Samuel. Click on the image for the full-sized version:
Ah ! Les bon vieux androïdes et autres changeurs de forme qui prennent la place d’un membre de l’équipage… C’est une des bases de la science fiction depuis les premiers épisodes de Star Trek jusqu’à Stargate SG-1 (Kumtraya!) et bien d’autres. Le plus souvent, l’androïde termine l’épisode à l’état de cadavre.
Une variante de ce thème est le clone, une copie conforme du personnage original plutôt qu’un simulacre. Comme ce sont de « vraies personnes » il devient alors beaucoup plus difficile de les abattre de sang froid. Alors ils ont plutôt tendance à se sacrifier pour la bonne cause ou à tout abandonner pour parcourir l’univers dans la solitude, réapparaissant parfois au gré des épisodes ultérieurs. Cette interprétation du thème nous a valu un Blake supplémentaire dans l’univers de Blake 7 et un Thomas Riker parti pour un voyage romantique dans celui de Star Trek.
Qu’il s’agisse d’aliens, d’androïdes, de clones ou encore de doubles maléfiques, l’idée de deux personnage ayant la même apparence est très répandue (bigre ! Même Shakespeare s’en est servi !). Certains synopsis abordent le regard de l’individu sur lui-même alors que d’autres traitent de celui de son entourage. Mais indépendamment de ces subtilités, on trouve suffisamment de « Non ! Je suis le vrai (ajoutez ici le nom du personnage qui vous plaira) ! » pour que cela fournisse une cible parfaite aux Gris.
Mais cette planche a également une autre source d’inspiration : le monde de la bande dessinée elle-même. On considère généralement que la forme des bulles est une aide pour le lecteur, une commodité pour exprimer les pensée et les dialogue sur une page plate. Mais si cela allait plus loin ? Si c’était vraiment le mode de communication des personnages du monde de la BD ? S’ils pouvaient voir pour de bon les bulles des uns et des autres…
Dans ce cas, la forme et la couleur des bulles deviennent plus que des indices destinés au lecteur : cela devient l’équivalent des intonations et des accentuations. Et la voix robotique dans les bulles pointues n’est plus seulement audible dans l’imagination du lecteur : elle devient réelle et tangible pour les personnages de l’histoire. Et même avec une apparence et des mots identiques il devient alors impossible aux androïdes de se cacher… Ou peut-être que si ?
NdT : ce thème a été traité de manière extrêmement impressionnante dans la première version de l’Attaque des profanateurs de sépultures (Invasion Of The Body Snatchers, Don Siegel, 1956). On pense aussi la façon pour le moins originale dont le robot fou de Saturn 3 (Caliban, un autre emprunt à Shakespeare) essaye de se faire passer pour son constructeur…
Blake’s 7 est une série de science-fiction anglaise qui semble n’avoir jamais été diffusée en France.
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