The Greys

Voici la suite de notre planche précédente : Planche Ridiculisant Ouvertement les Unions Textuelles.

L’un des problèmes que pose toute forme de système d’authentification c’est qu’il échouera inévitablement à un moment ou à un autre. Il peut produire une fausse réponse positive, confondant un imposteur avec l’utilisateur autorisé. Ou il peut produire une fausse réponse négative, refusant l’accès à un utilisateur régulier. Beaucoup de systèmes d’identification biométrique qui ont parfaitement fonctionné en laboratoire pour un nombre limité de testeurs ont manqué leur entrée dans le monde réel là où les échelles quantitatives sont plus élevées : 1 % de taux d’erreur est peut-être acceptable en laboratoire testant une centaine de sujets, mais cela ne l’est plus dans le cas d’un aéroport qui voit transiter chaque année des centaines de milliers de voyageurs.

Une forme d’erreur encore plus commune sur la toile est l’erreur humaine. Nous sommes sensés garder en mémoire un large éventail de noms d’utilisateur et de mots de passe, chacun avec ses propres restrictions de longueur et de jeu de caractère, tout en étant incités à ne pas les utiliser pour accéder à plusieurs site (ce qui est effectivement un bon conseil). Pas étonnant que certains les oublient et doivent ensuite se colleter avec ces stupides questions secrètes que notre BD tourne en ridicule.

Mon conseil serait d’utiliser un gestionnaire de mots de passe comme LastPass ou KeePass ou même de les stocker simplement dans un fichier crypté avec GNU Privacy Guard ou un programme similaire. Ainsi vous pouvez utiliser des mots de passe uniques et robustes tout en n’ayant à vous rappeler que d’un seul mot de passe « maître ». Prenez simplement garde à ne pas mégoter sur la complexité de ce dernier, car cela reviendrait à sécuriser Fort Knox à l’aide d’un petit cadenas.

L’autre source d’inspiration de cette planche est Windows. Je suis souvent amené à réparer des ordinateurs, à changer des pièces et à ré-installer Windows. Ce qui signifie également que je dois fréquemment me frotter aux clefs-produit ridiculement longues de Microsoft, généralement imprimées en caractères difficilement lisibles sur une étiquette collée la tête en bas à l’arrière d’un PC encastré sous un bureau. Tout cela pour prouver que la version authentique de Windows que je suis en train d’utiliser est… et bien… authentique !

Pour moi rien ne vaut Linux : au moins je peux le copier et le distribuer en toute impunité !

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Pour beaucoup de nos B.D. il est facile d’identifier l’unique source d’inspiration du gag. Celle-ci par contre tire son origine de différentes choses qui s’agitaient dans ma cervelle jusqu’à ce qu’elles se percutent pour former cette planche.

La première était probablement la révélation selon laquelle Ewan McGregor imitait le bruit d’un sabre LASER durant ses scènes de combat de la Menace fantôme. Qui pourrait le blâmer pour ce retour en enfance dans une telle situation ? Si dans cette B.D. vous remplacez les fusils par des bâtons le résultat ne sera pas si loin de ma propre enfance.

« Les acteurs Hollywoodiens ne peuvent pas s’empêcher de faire leurs propres effets sonores ! » aurait pu faire un gros titre amusant, mais ce n’était pas suffisant pour inspirer une planche. Cependant j’ai remarqué de plus en plus d’articles consacrés à la biométrie et à la façon dont elle pourrait être utilisée pour créer des armes intelligentes seulement utilisables par les personnes habilitées. Un politicien américain essaye même de faire accepter un projet de loi rendant la biométrie obligatoire pour les armes, avec effet rétro-actif sur les armes plus anciennes. Bonne chance à lui !

J’ai également noté une tendance croissante à utiliser des acronymes tarabiscotés pour désigner les choses. La surabondance d’acronymes et d’abréviations dans le domaine technique n’est en vérité rien de plus qu’une tentative pour faire paraître les choses plus compliquées qu’elles ne le sont en réalité…
A court de RAM ? Si vous n’installez pas davantage de DDR DIMMs, alors votre machine va swapper sur le HDD ou le SSD, qui peuvent être connectés en USB, en SATA, en PATA et même en SCSI !

Selon mon expérience, les ordinateurs ne sont pas réellement si compliqués et la plupart des gens sont capables de les comprendre, dès lors que vous laissez tomber les acronymes et commencez à utiliser des mots ordinaires. Bien sûr beaucoup de techniciens sont heureux de ces obstacles à la compréhension, car si les gens réalisaient que les choses ne sont vraiment pas si compliquées il n’auraient plus besoin du Nerd Herd.

Pour finir, le combat rapproché de la dernière scène est un petit hommage à la géniale série Police Squad.

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L’immortalité, sous une forme ou sous une autre, est un thème récurent de la science-fiction et de la fantaisie. Il y a les immortels « mortels » de Highlander. Et il y a les immortels d’innombrables films de vampire, ce qui appartient sans doute d’avantage au domaine de Monsters Inked, si ce n’est que nous n’écrivons généralement pas de commentaire pour cette B.D. Et bien sûr il y a tous ces héros tombés au champ d’honneur, qui plutôt que d’aller batifoler aux Champs Élysées préfèrent traîner à proximité de leurs anciens camarades pour les perturber avec leurs bons conseils aux moments les plus inopportuns.

Dans l’univers de Star Wars ce dernier rôle est tenu par les fantômes de force. Oui, vous pouvez fort bien avoir grandi en pensant que tous les bavardages adressés à Luke par Obi-Wan n’étaient qu’une métaphore, une preuve que Luke perdait la boule ou juste un MacGuffin, mais cela n’a jamais empêché le noyau dur des fans de Star Wars de reconstituer toute une mythologie sur cette base.

Mais peu d’histoire traitent réellement de l’immortalité. Certes Higlander et même Buffy contre les vampires mettent en scène des moments d’angoisse quand leurs personnages principaux se rendent compte qu’ils vont devoir survivre à ceux qu’ils aiment (en admettant toutefois qu’ils gardent leur tête sur les épaule et que, dans le cas des vampires, ils sachent éviter les fougasses trop riches en ail et les cabines de bronzage). Quoiqu’il en soit, bien après la perte de leurs proches, de leurs descendants et du reste de l’humanité, le destin de ces immortels, vampires et autres fantômes, est d’assister à l’ultime effondrement de l’univers autour d’eux.

Alors, puisque la vie et la mort ne sont qu’un même voyage, il n’y a plus qu’une chose à faire quand toutes les possibilités sont épuisées : jouer aux devinettes ! Et puis : who wants to live forever^1,2 ?

NdT

1) Chiche ?
2) Tout en étant incapable de la re-situer, je suis persuadé que mon titre, quand tu es mort c’est pour longtemps, est une réminiscence d’une réplique de film. Un kilo de prune à qui saura rafraîchir ma mémoire embrumée par le Côte du Rhône.

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