Another sad loss from the world, as the designer of the Daleks, Ray Cusick, has passed away. Many of our most popular comics rely on his iconic design, but although we poke fun at them we truly have a deep-seated affection for the oversized pepper pots.
This is a French translation of our Season 4 comic “Filmnesia, Part IV” and its accompanying commentary, by Samuel. Click on the image for the full-sized version:
Cette planche est inspirée d’une conversation que j’ai eue avec une amie il y a quelques années. Elle venait juste de voir son premier film pornographique et de faire ce commentaire : « ce n’est pas aussi terrible que je l’imaginais ». Je lui ai expliqué qu’elle avait eu de la chance et qu’elle était tombée sur quelque-chose qui correspondait à sa propre notion de l’acceptable. Elle aurait pu tout aussi bien se trouver confrontée à quelque-chose de pire que ce à quoi elle s’attendait.
Ce qui est étrange avec la pornographie, c’est la soudaineté avec laquelle l’excitation peut se muer en dégoût, comme peuvent probablement en témoigner de nombreux touristes ayant visité Bangkok en état d’ébriété. Il n’y a qu’un petit pas de « j’aime ça » à « je ne suis pas sûr… essayons… » puis jusqu’à « BEURK ! » Un peu comme sur ce graphique :
Bien sur, il est très schématique. Pour commencer, il n’y a pas d’étalon* universel qui permette de mesurer un « intensité pornographique » : le plaisir des uns est le tabou des autres. Quant au point « rhâââ », là où les courbes se croisent, il tend à se décaler vers la droite avec le temps et avec l’expérience (dans le cas du héros de notre planche ce point est ramené entièrement vers la gauche). Mais chacun a ses propres limites, et bien qu’il puisse être amusant d’explorer les limites de ses goûts en matière de sexualité il faut rester prudent : il n’existe vraiment aucun moyen pour rendre à un cerveau l’état du neuf.
* Si j’ose m’exprimer ainsi (NdT)
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No, we’re not going to the London Super Comic Con, but some of our characters are…
Those nice people at our local comic shop, Dead Universe Comics, are very kindly taking some of our flyers to put on their table (D101-103, next to Artist’s Alley). As usual Bluepepper Designs managed to turn out print round in double-quick time, so we’ve been able to create a brand new flyer especially for this event:
This is a French translation of our Season 4 comic “Filmnesia, Part III” and its accompanying commentary, by Samuel. Click on the image for the full-sized version:
Note : ceci est la troisième partie de notre série Filmnesia. Vous trouverez la première partie ici, et la deuxième là.
Dans le précédent volet de Filmnesia, je me plaignais de l’introduction des midi-chloriens dans l’univers de Stars Wars, soulignant que leur apparition dans la Menace Fantôme parvenait à jeter une ombre sur l’ensemble de la trilogie originale. Mais cette aptitude à ruiner rétro-activement un film antérieur a sans doute été encore mieux illustrée par une horreur nommée Highlander II.
Le Highlander original avait beaucoup de bonnes choses pour lui : l’idée était originale ; il était joliment monté avec des transitions fabuleuses entre les scènes ; il était plutôt bien interprété (à l’exception notable de l’accent de Sean Connery, curieusement écossais pour un personnage hispano-égyptien) ; il bénéficiait d’une bande originale signée Queen et avait un argument facile à comprendre (le bien contre le mal) rendu plus intéressant par l’introduction des personnages immortels et les fréquents flash-back vers les périodes antérieures de leurs vies.
Ce qu’il ne faisait pas, c’était de laisser les gens désespérément curieux de savoir d’où venaient effectivement ces personnages immortels. Les spectateurs du film n’y pensaient guère ou bien se faisaient leur propre idée de la solution de l’énigme. Peut-être étaient-ils les descendants inconscients d’une vieille race d’immortels comme on en trouve dans beaucoup de vieilles religion ? Ou peut-être leur immortalité était-elle due à une rare mutation de leur ADN ? Nous étions tous satisfaits de ne pas avoir à y prêter attention ou de pouvoir l’expliquer avec notre propre logique. Exactement comme nous le faisions avec la Force.
Mais Highlander II est arrivé, apportant dans ses bagages la réponse à cette question que personne ne se posait. Les immortels étaient en fait des extraterrestres ayant oublié, ce qui est bien pratique, leur passé d’aliens. Immédiatement, d’un sympathique film de fantaisie, Highlander est devenu un épouvantable film de science-fiction au scénario criblé de trous. C’est que pour cela que dans cette BD Highlander II est pointé du doigt comme le film que nous aimerions le plus pouvoir effacer entièrement de notre mémoire.
Et vous ? Pourquoi ne nous laisseriez-vous pas un commentaire pour clamer à la face du monde le titre du film que vous aimeriez à tout jamais effacer de votre mémoire ?
NdT : Jouons donc le jeu et clamons ! Le Projet Blair Witch se laissant fort bien oublier tout seul et sans l’aide d’aucune machine sophistiquée, si je devais effacer un film de ma mémoire ce serait sans doute le Eyes Wide Shut peut-être un peu exagérément attribué à Stanley Kubrick. Le tournage en a été interrompu par le décès de l’immense cinéaste et le degrés d’achèvement du film à ce moment est resté l’un des secrets les mieux gardés de l’histoire du cinéma après le salaire de Gérard Depardieu. « Il était presque terminé ! nous promettait-on. Et les derniers détails seront réglés par les collaborateurs habituels de Kubrick qui savent presque aussi bien de lui ce qu’il reste à faire ! » Mon œil ! Et cette sombre farce jette une ombre sur l’ensemble de l’œuvre de celui qui nous a offert des merveilles comme Lolita, Docteur Folamour ou, bien sûr, 2001, l’Odyssée de l’espace.
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This is a French translation of our Season 4 comic “Filmnesia, Part II” and its accompanying commentary, by Samuel. Click on the image for the full-sized version:
Note : ceci est la deuxième partie de notre série Filmnesia qui fait suite au premier épisode.
Star Wars, épisode I : la Menace fantôme est un des rares exemples de suite1 qui parvienne à ternir l’éclat de l’original. Ce n’est pas le pire exemple de ce phénomène, celui-là nous en parlerons dans la troisième partie, mais nous n’en sommes pas bien loin.
Le plus gros problème de la Menace fantôme, ce sont les midi-chloriens. Oui ! Encore pire que Jar-Jar Bink ! Pire que de trahir l’esprit d’aventure et d’action de la série originale avec une terne histoire de négociations commerciales ! Pire encore que de créer un méchant intéressant en la personne de Darth Maul pour le faire mourir avant la fin du film ! Pire que tout cela, car l’introduction des midi-chloriens a fait de Luke un Superman plutôt qu’un Batman.
En regardant l’épisode IV pour la première fois, de nombreux enfants ont eu le sentiment que Luke Skywalker, ça aurait pu être eux. La Force était présentée comme un mystérieux champ spirituel imprégnant l’univers. Chacun pouvait y puiser pour peu qu’il se soit préparé et ait suffisamment étudié, tout comme chacun pourrait être Batman à condition d’en faire l’effort. Certes, dans ce cas, un héritage de plusieurs millions aide indubitablement, mais l’âme de Batman n’est pas dans les gadgets : elle réside en l’homme vigilant qui combat le crime malgré son manque de super pouvoirs . Chacun pourrait devenir Batman tout comme chacun pourrait emprunter la voie de la Force.
Mais avec les midi-chloriens, la Force est devenue le domaine réservé d’une minorité privilégiée par la génétique : vous devez être nés au sein de la bonne lignée. Les Jedis (et les Sith) cessent d’être des ordres monastiques accessibles aux novices les plus dévoués pour devenir des « public schools2 » soumises aux lois du népotisme et ouvertes seulement aux enfants de ceux qui y ont réussi en leur temps. Personne ne peut devenir Superman : c’est le résultat d’un accident de naissance. Et maintenant, c’est la même chose pour les Jedis…
1) Suite, en terme de date de sortie, prologue dans l’ordre de la narration.
2) Sous ce terme trompeur se regroupent en fait les plus huppés des établissements privés Anglais. Nos voisins les appellent d’ailleurs « les moins publiques des écoles privées »
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